13 mai 2011

Nouveau : la E3R co-fondatrice d’un Laboratoire Mixte International (LMI) qui vient d’être accrédité par l’IRD – France

MediTer

Terroirs Méditerranéens : 
Environnement, Patrimoine et Développement
Laboratoire Mixte International

porté par
L’UR 199 : Dynamiques Socio-environnementales et Gouvernance des Ressources, Unité de Recherche de l’IRD
La E3R Laboratoire de l’Equipe de Recherche sur la Région et la Régionalisation – CERGéo, Université Mohammed V Agdal (UMVA)
Le LPED : Laboratoire Population Environnement Développement, UMR IRD / Université de Provence
et
Le LERMA : Laboratoire d’Études et de Recherches sur les Montagnes Atlasiques de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM)
 
Présentation générale ET AMBITIONS
En, réponse à l’appel à projet 2010 de l’IRD pour la constitution de Laboratoires mixtes internationaux (LMI), deux Unités de l’IRD (le LPED et l’UR 199), ont déposé conjointement avec le laboratoire E3R de l’UMVA à Rabat et le LERMA de l’UCAM à Marrakech, un projet de LMI. Ces équipes souhaitaient donner une envergure nouvelle à des partenariats établis depuis plusieurs années en développant un laboratoire pluridisciplinaire de haut niveau en sciences humaines et sociales (SHS) autour de la grande question des rapports entre sociétés, environnement et développement en Méditerranée. Ce Laboratoire Mixte International devrait associer des chercheurs des unités susnommées, ainsi que des chercheurs d’autres unités thématiquement et/ou géographiquement proches, au Maroc, au Liban et en Syrie, autour du thème fédérateur « Terroirs Méditerranéens : Environnement, Patrimoine et Développement ».
Conformément aux procédures indiquées dans l’appel LMI MediTer a été évalué côté IRD par la commission « Sciences humaines et sociales » puis par le conseil scientifique. Cette évaluation ayant été positive, ce laboratoire vient d’être créé par une lettre du Président de l’IRD pour un mandat de 4 ans.
Le laboratoire MediTer permettra de mieux valoriser et de pérenniser les synergies majeures qui existent actuellement entre ces équipes, tant au niveau des thématiques de recherche qu’au niveau des associations institutionnelles et d’enseignement. La création de cette structure, est une étape forte de collaboration sur des thématiques essentielles pour le développement durable de la région. En effet, autour du milieu rural et des ressources naturelles en Méditerranée, les enjeux, au niveau socio spatial et scientifique, sont d’envergure. Il s’agit à la fois :
  • d’aider, par les résultats de la recherche, à prévenir l’accroissement de la vulnérabilité des sociétés et des environnements ruraux marginaux confrontés  aux changements globaux (climatiques, économiques, culturels) et à la pression croissante sur les ressources des écosystèmes méditerranéens et sub-sahariens ; 
  • de comprendre les stratégies locales d’adaptation pour mieux les accompagner ;
  • de bien saisir comment paysages et sociétés rurales locales sont indissociablement liés et ont co-évolué pour constituer des terroirs à fortes identités, mais aussi d’analyser leur évolution actuelle face aux grandes forces de transformation que constituent les changements environnementaux et la globalisation des échanges ;
  • de contribuer, sur la base des résultats de la recherche, à valoriser la richesse, la diversité et la spécificité de ces terroirs pour améliorer le bien-être des sociétés rurales locales et la gouvernance de leurs territoires ;
  • de produire une réflexion critique et d’aide à la décision dans le cadre de la mise en œuvre des politiques publiques pour les zones rurales marginales (montagnes, vallées et hauts plateaux semi-arides, oasis, etc.)
Dans ce contexte, les objectifs scientifiques du LMI s’articulent autour de la question centrale du devenir des espaces ruraux en Méditerranée. Les « terroirs » constituent-ils un lieu privilégié de l’adaptation des sociétés rurales aux changements climatiques, économiques et démographiques ? Peuvent-ils devenir, comme ils l’ont été au Nord et comme le préconisent les politiques de développement de la région,  les « outils privilégiés du développement durable des zones rurales marginales » ?

Pour relever un tel défi, il paraît primordial d’engager une réflexion innovante sur la pertinence et l’opérationnalité de la notion de terroir pour les espaces ruraux des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée. Le rôle des SHS, jointes aux sciences écologiques, est ici de confronter cette notion de terroir, conçue au Nord de la Méditerranée, aux différentes manières dont les acteurs des sociétés rurales des rives Sud et Est vivent, gèrent et transforment leur rapport au territoire, à l’environnement et à ses ressources. Un tel effort de recherche permettra d’anticiper les conséquences du transfert de cette notion d’une aire culturelle vers une autre.
Tout en se concentrant sur une recherche fondamentale focalisée sur ces questions, le LMI a aussi pour ambition d’apporter une contribution à la dynamique lancée par les politiques et les projets qui mettent les terroirs sur le devant de la scène, en tant que pivots d’un nouveau développement rural pour les zones défavorisées.
Les thèmes de recherche structurant ce laboratoire se déclinent autour de 4 points :
  • l’apport théorique et les contributions pratiques des approches terroir et des approches patrimoniales sur les grandes questions d’environnement, de développement durable et de vulnérabilité dans les régions rurales de la Méditerranée ;
  • la gestion territoriale des interactions entre diversités biologiques et culturelles et la gouvernance des ressources impliquées ;
  •  les outils et stratégies de valorisation de ces diversités incorporées dans les terroirs et les patrimoines locaux ;
  •  les interactions entre politiques publiques et dynamiques locales.
Autour de l’ensemble de ces thèmes, l’ambition du LMI est de créer une structure opérationnelle de recherche qui potentialise les interactions entre les différentes équipes, aussi bien au niveau des approches scientifiques qu’au niveau des terrains. Sur ce dernier point, à travers la mise en place d’un dispositif de suivi des terrains apportés par chacune des équipes, notre objectif est de constituer les bases d’un « Observatoire des terroirs et du changement rural ».
Ce LMI a pour second objectif d’associer la recherche à la formation. Nous visons donc la mise en place d’une formation de haut niveau (master et doctorat), à travers une co-diplomation entre les universités partenaires, à savoir l’Université de Provence (tutelle, avec l’IRD, du LPED), l’Université Mohammed V-Agdal et l’Université Cadi Ayyad. La création d’un Master international pourrait répondre à cette demande. Ce Master aura une double vocation, recherche et professionnelle, et accueillera des étudiants des deux rives de la Méditerranée. L’objectif est, d’une part, de former des cadres de haut niveau dans le domaine de la gestion des terroirs méditerranéens (pour les étudiants à vocation professionnelle), en incluant la formation continue de cadres de l’administration déjà en poste, et d’autre part d’alimenter le LMI et les laboratoires partenaires en doctorants et futurs chercheurs par la formation à la recherche par la recherche.
En attendant que le montage et les procédures d’accréditation de ce diplôme aboutissent, le futur LMI contribuera dès sa mise en place à l’encadrement des formations doctorales et de master gérées par les différents partenaires par le biais d’échanges d’enseignants et d’étudiants.
Au niveau des stratégies partenariales régionales, le choix de développer ce LMI repose sur la volonté de mettre en synergie, dans une structure visible et pérenne, des compétences convergentes mais actuellement géographiquement dispersées sur la question du développement rural et de l’environnement.
Au-delà de cette vocation première, actuellement largement centrée sur le Maroc, notre ambition est de créer un pôle de recherche et de formation méditerranéen en SHS sur l’avenir des territoires ruraux dans la région, et plus largement sur la question des relations sociétés / environnement / développement, initiant sur ces thèmes une recherche commune aux pays des rives Nord, Sud et Est. En effet, bien que, pour des raisons historiques de partenariat, le LMI regroupe essentiellement des partenaires français et marocains, l’ambition méditerranéenne du projet est clairement affirmée et vise la consolidation de la dimension régionale avec une ouverture vers les pays de l’Est de la Méditerranée.
1 – Équipes fondatrices du LMI

LPED : Laboratoire Population / Environnement / Développement – UMR 151 IRD - 
Université de Provence http ://sites.univ-provence.fr/lped 

UR 199 : Dynamiques Socio-environnementales et Gouvernance des Ressources, qui deviendra en 2011 l’UMR GRED : Gouvernance, Risques, Environnement, Développement, en association avec l’Université Montpellier III

E3R : Laboratoire de l’Équipe de Recherche sur la Région et la Régionalisation, équipe relevant du CERGéo (Centre d’Etudes et de Recherches Géographique) de l’Université Mohammed V Agdal (UMVA) http://equipee3r.blogspot.com

LERMA : Laboratoire d’Études et de Recherches sur les Montagnes Atlasiques de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM)

Ces quatre unités sont liées depuis 2008 par la convention de recherche 200050/01 « FORUM-DD, Forêts Rurales au Maroc et Médiation autour du Développement Durable », et par l’avenant signé le 15 mars 2010.

2 – Équipes impliquées à travers l’association de leurs chercheurs au LMI

Le Laboratoire d’Écologie et d’Environnement de l’UCAM

L’ENFI, École Nationale Forestière d’Ingénieurs de Salé

L’Université Américaine de Beyrouth au Liban

Dans un deuxième temps, ces partenaires pourraient être rejoints par d’autres institutions du Moyen Orient (Syrie et Liban) avec lesquelles des contacts sont en cours, ainsi que du Maghreb (Tunisie).

Direction du LMI
Geneviève Michon, Directrice de Recherche à l’IRD, UR 199
Mohamed Berriane, Professeur de l’UMVA, équipe E3R



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