Synthèse
rédigée par
Mohamed Berriane
et Mohammed Aderghal
à partir de textes partiels de
Mohammed Aderghal Lahoucine Amzil,
Brahim Badidi, Mohamed Berriane,
Gessica Ferrero
et Sanaa Nakhli
Cartographie Abdelali Binane
avec la collaboration de Sanaa Nakhli
Publication
de l'ONDH
décembre
2012
Menée dans le cadre du partenariat ONDH/Université, la présente recherche
s’intéresse au développement du tourisme en milieu montagnard en tant
qu’activité génératrice de revenus dans des zones en difficultés. Elle a visé les groupes sociaux vulnérables appartenant aux
zones rurales relevant de l’un des trois grands agro-systèmes marocains dont
l’agriculture souffre de conditions naturelles difficiles.
Le constat dans ces zones de montagnes est que si le potentiel est grand
et si la volonté des responsables et des acteurs au niveau central et local est
forte pour faire du tourisme une activité pouvant aider les populations de ces
zones, le succès tarde à venir en raison de dysfonctionnements au niveau local,
notamment en terme de gouvernance. Pour comprendre le pourquoi et esquisser des
réponses au comment, la recherche menée en trois temps ambitionne de :
1. Faire le point sur les
possibilités réelles de cette nouvelle activité en cours de diffusion partout
dans le Maroc et plus particulièrement en zones de montagnes. Un diagnostic sur
le fonctionnement des territoires touristiques en cours de construction soit
par le bas, soit suite à une intervention volontariste de l'Etat, soit les deux
à la fois constitue l'ossature de ce premier volet.
2. Cet état des lieux et son analyse ont été confrontés à ce qui se fait
dans le domaine dans d’autres pays de manière à faire le point sur les
expériences les plus avancées en matière de développement du tourisme rural,
notamment en ce qui concerne la gouvernance des territoires touristiques.
3. De cette confrontation entre les expériences
déjà engagées au Maroc et celles empruntées à d’autres pays nous essayons de tirer des enseignements pour une
mise en tourisme des zones de montagnes marocaines efficace et durable.
Les sites et les projets étudiés représentent le pays Jbala, le Haut
Atlas occidental et ses bordures septentrionales, l’Anti Atlas et le Moyen
Atlas. Ce choix tiennent compte des différents porteurs de projets : l’Etat,
les ONG et autres associations de développement à l’échelle nationale, les
agences de développement, les particuliers, les collectivités locales, etc.
Pour présenter les résultats de cette recherche nous organisons notre
propos en quatre temps. Le chapitre I
explicite les questions de recherche, la problématique et la méthodologie
suivie. Le chapitre II cherche à mettre en évidence les dynamiques en cours et
la véritable fièvre du tourisme rural qui s'empare des campagnes marocaines.
Une fois ce cadre posé, le troisième chapitre de l'étude s'attache à l'analyse
de la gouvernance telle que définie dans ce projet. En partant des
articulations entre initiatives locales et actions des pouvoirs publics, une
typologie des cas étudiés illustre les degrés de réussite ou non. Le quatrième
chapitre sonde ce qui se fait dans les autres pays qui nous ont précédé dans ce
domaine. Enfin en confrontant les résultats de l'analyse de la
gouvernance telle qu'elle est pratiquée au Maroc et les enseignements tirés du
benchmarking, la conclusion met en valeur les principaux dysfonctionnements du tourisme rural au Maroc tout en
proposant quelques pistes de réflexion qui sont autant de solutions pour les
dépasser.
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